Savoir gérer les désaccords et les conflits est de la responsabilité de tous.

Se former à la gestion de conflit est essentiel. Vouloir progresser, se sortir d’une situation a priori inextricable, maintenir une qualité de relation avec un collaborateur, un collègue, un prestataire fait partie des compétences clefs à acquérir, renforcer tou au long de sa vie professionnelle.

De tabou, le mot conflit devient source de dépassement, d’enrichissement, moteur de changement et l’occasion de grandir ensemble.

Pour aborder les tension et désaccords en confiance voici les cinq éléments à mes yeux incontournables à travailler :

1 – Cesser de s’en méfier

Multifactoriels, d’origines diverses, les conflits interpersonnels sont omniprésents. Parce qu’elle est source d’émotions désagréables comme la peur, la tristesse, la colère nous avons tendance à éviter une situation de tension, de désaccord. Derrière la peur du conflit, nous trouvons des peurs plus profondes : celles d’être mal perçu, dévalorisé, rejeté. Ou bien encore la peur de blesser, de causer de la peine ou de faire du tort à notre interlocuteur.

Déconstruire notre représentation du conflit pour l’appréhender de façon plus positive et cesser de s’en méfier est le premier pas à faire vers sa résolution.

2 – Entendre ce que le désaccord a à nous dire

Qu’il s’agisse de la sphère privée ou professionnelle, le conflit dit toujours quelquechose. Il est message, plus ou moins explicite. Qu’ils soit ouvert ou bien latent, il réclame notre attention. Certains le savent, si on ne s’en occupe pas., les conflits ont une fâcheuse tendance à grossir … Que nous disent-ils? Bien souvent une volonté de changement, un besoin d’être entendu, une marque de reconnaissance…

3 – Découvrir des pistes d’amélioration

C’est à cette occasion que se dévoilent certains dysfonctionnements : en explicitant les éléments de désaccords, les points de friction, les incompréhensions, les malentendus, un regard attentif permettra de mettre en lumière ce qui peut être amélioré et à quel niveau : organisationnel, clarté des tâches, attentes mutuelles, ressources, circuits d’information, type de communication, styles managériaux…

4 – Renforcer ses compétences interpersonnelles

Comme j’ai souvent l’occasion l’expliquer en formation ou lors de mes accompagnements, pour se sortir d’une relation conflictuelle, il faut être deux. On y entre à deux… on en sort à deux également. Si l’une des deux parties ou personnes impliquées dans le conflit ne voit pas d’intérêt à changer la situation, celle-ci ne peut malheureusement pas évoluer dans le sens d’une résolution. Seules l’ouverture, l’attention portée vers l’autre, la clarification des attentes de chacun ainsi qu’une volonté de coopération basée sur une écoute mutuelle permettront de trouver une issue favorable pour chacun.

5 – En faire une occasion de mieux se connaître

Apprendre de ses maladresses, découvrir ses propres filtres de perception, ses apriori, tout cela participe à une meilleure connaissance de soi et des autres. Qu’est-ce qui vient d’être touché? À quoi je réagis à ce moment précis ? À quel autre évènement cela peut-il faire écho? Quelle est la part laissée aux interprétations, jugements, généralisations qui von venir brouiller la relation ? Comment pratiquer une vraie écoute ?

Si les heurts, désaccords, tensions nous éloignent et peuvent être source de souffrance, tenter de les dépasser mobilise des compétences sociales et émotionnelles qui nous font grandir et contribuent à apporter des améliorations au sein de nos organisations, qu’elles qu’elles soient.

Cessons d’en avoir peur pour en faire un élément d’amélioration continue.