Une belle estime de soi (la valeur nous accordons à notre propre personne) participe grandement à la confiance en soi. On pourrait la définir comme la croyance en nos capacités à réussir ce que nous entreprenons, à relever de nouveaux défis, à surmonter les obstacles qui se présentent à nous.

La confiance en soi c’est cet ingrédient qui nous pousse à agir sans se poser trop de questions ni douter de nos capacités à atteindre les objectifs dans les sphères privées et professionnelles de notre vie.

Parce qu’elle autorise à la fois une bienveillance envers nous-même et incite à nous dépasser, cela se traduit concrètement dans nos performances. Elle se nourrit de nos réussites, tire des leçons de nos échecs, et nous fait aller de l’avant.

C’est encore la confiance en soi qui se manifeste à travers cette petite voix :

– qui nous encourage : « Jusqu’à présent j’ai réussi à surmonter les difficultés, alors je vais y arriver ! »

– qui nous stimule : « Chouette ! quelque chose de nouveau, c’est l’occasion d’apprendre  »

– qui nous porte : « Cette fois ça n’a pas fonctionné, qu’est-ce que je peux tirer de cette expérience qui me serve pour une autre fois ?»

– qui nous aime : « Je sais que j’ai de la valeur et là j’ai une belle occasion de le montrer aux autres »

– qui nous respecte avec nos limites : « Là je n’y arrive pas, qu’est-ce que je peux mettre en place pour avancer ? »

Au-delà des techniques d’argumentation, c’est elle qui se traduit par une présence que l’on remarque, une voix que l’on écoute, un message qui aura plus d’impact lorsqu’on prend la parole en public. Au-delà de notre zone de confort, c’est aussi elle qui nous permettra de persévérer malgré les embûches rencontrées. Au-delà de nos compétences professionnelles et des connaissances acquises au fil des ans, c’est encore elle qui nous fera nous dépasser au travail, rechercher des solutions innovantes, prendre des risques bénéfiques pour soi et pour son équipe.

Si on en manque, le travail consiste alors d’abord à faire le point sur soi, comment se situer, renforcer son sentiment de sécurité, son importance, son identité, ses motivations profondes, ses valeurs. Deux axes d’actions peuvent se mettre en place : le premier partant des pensées pour, en agissant sur elles, obtenir un changement de comportement comme nous l’enseignent les approches cognitivo-comportementales ; le deuxième axe consiste à opérer le mouvement inverse, à savoir modifier des comportements pour agir sur les pensées et croyances qui limitent nos actions. Comme les théories de l’engagement nous le prouvent à maintes reprises, ce sont nos actes qui nous amènent aussi à changer.

Bref, la confiance en soi, loin d’être figée, est un processus, donc toujours en mouvement, sans cesse à travailler, à nourrir, à questionner… formidable occasion de mieux se connaître et de lever les freins qui nous empêchent d’avancer, pour se réaliser pleinement dans ce que nous entreprenons. Tel un vase que l’on remplit, la confiance en soi peut se reconquérir, car elle se gagne tout au long de la vie…. Et c’est plutôt encourageant !